Democratic Republic of Congo: The East is suffocating
- UNICEF Team uOttawa
- Mar 16
- 6 min read
Kady Diarrassouba, Awareness Content Reporter, on January 03, 2025
Men executed, women raped and children frightened, the east of the Democratic Republic of Congo is the scene of a massacre that has been going on for decades. A veritable humanitarian crisis is unfolding under our silence or even our ignorance, while the people there are “dying like flies”. (Savoye et al., 2024).
As the violence resurfaces in February 2024 and our attention is increasingly focused on it, this article will attempt to present this conflict, starting with a brief background and description of the realities, moving on to the causes of these atrocities and our hopes for the future.
Background
The Democratic Republic of Congo is the second-largest country on the continent after Algeria. Located in Central Africa, the DRC has seen a succession of conflicts, particularly in its North Kivu province, since the end of the Second Congo War in 2003. These conflicts generally pit the Republic's Armed Forces against hundreds of local armed groups such as the M23.
These tensions can be traced back to 1994, following the genocide of the Tutsis in Rwanda, which led to a massive displacement of Hutus in eastern Congo, fleeing the Tutsi rebellion that was taking control of Kigali. This influx of people destabilized the region (Reyntjens, 2009) and followed violent ethnic clashes that led to the First Congo War in 1996. From the outset, Eastern Congo became what might be called the Republic's powder keg.
Main cause
Despite these ethnic tensions and the historical grievances that marked the start of the atrocities, the war in North Kivu is in reality a genuine war of greed for Congolese natural resources according to Stearns (2018). Indeed, the North Kivu region is extremely rich in minerals such as diamonds, copper, gold, and even coltan, which is now indispensable for the manufacture of electronic devices and is found in nearly 80% in the region (Langlois, 2019).
As can be imagined, these precious resources are coveted by neighboring countries and major international powers, who are suspected of supplying arms to militias in exchange for these minerals, which are controlled and illegally exploited by these armed groups. (Sally, 2024).
Facts and figures
The United Nations High Commissioner for Refugees describes the crisis as “one of the most complex humanitarian situations in the world” (2024). To date, the Kivu war has resulted in:
6.4 million internally displaced people, making the Congo one of the world's leading countries with a large
number of internally displaced populations.
Over 1 million refugees and asylum seekers in Africa
Over 520,000 refugees and asylum seekers in the DRC
2.7 million children deprived of education
Between sexual violence, arbitrary executions, exploitation of children in mines, destroyed health centers, looted schools, and other human rights violations, organizations and people of good will allow us to breathe a sigh of hope as they give back to the people.
Humanitarian aid in the DRC
The complexity of the crisis and the alarming situation have prompted UNICEF to launch several initiatives, including support for the reintegration of child soldiers. Present in the country since 1963, the team has so far succeeded in:
Vaccinating 1.9 million children against measles
Providing over 796,000 people with access to drinking water
Caring for more than 319,000 children suffering from acute malnutrition
Facilitating access to hygiene infrastructures for over 365,000 people
The work of Nobel Peace Prize winner Professor Denis Mukwege for rape victims and Sister Angélique Namaika for the reintegration of women into society are also to be commended.
In conclusion to this article, which has been an overview of the massacres suffered in the east of the Democratic Republic of Congo, it is time for every one of us to become deeply informed on this subject, as the humanitarian situation has been increasingly alarming for decades. Donating, sharing a video on the networks for the algorithm, and talking about it around us to attract attention are small actions we can take at our level to save these lives.
République Démocratique du Congo : l’Est étouffe
Kady Diarrassouba, le 03 Janvier 2025
Des hommes exécutés, des femmes violées et des enfants effrayés, l’Est de la République Démocratique du Congo est le théâtre d’un massacre qui dure depuis des décennies. Une véritable crise humanitaire s’y déroule sous notre silence ou même notre ignorance, pendant que les Hommes là-bas « meurent comme des mouches ». (Savoye et al., 2024).
Alors que la violence resurgit en Février 2024 et que notre attention y est de plus en plus tournée, cet article tentera de présenter ce conflit en partant d’un bref contexte à la description des réalités, passant par les causes de ces atrocités et l’espoir qu’il nous est permis d’avoir pour la suite.
Contexte
La République Démocratique du Congo est le deuxième pays le plus vaste du continent après l’Algérie. Située en Afrique centrale, la RDC a vu se succéder un bon nombre de conflits notamment dans sa province du Nord-Kivu depuis la fin de la deuxième guerre du Congo en 2003, conflits qui opposent généralement les Forces Armées de la République à des centaines de groupes armés locaux tels que le M23.
On pourrait situer le début de ces tensions en 1994, après le génocide des Tutsis au Rwanda qui a engendré un déplacement massif de Hutus dans l’Est du Congo dans le but de fuir la rébellion Tutsi qui prenait le contrôle de Kigali. Cet afflux de personnes déstabilise la région (Reyntjens, 2009) et fait suite à des affrontements ethniques violents qui ont conduit à la Première Guerre du Congo en 1996. L’Est du Congo devient à partir de ces premiers instants ce qu’on pourrait appeler la poudrière de la République.
Cause principale
En dépit de ces tensions ethniques et des griefs historiques qui ont marqué le début des atrocités, la guerre dans le Nord-Kivu est en réalité une véritable guerre de convoitise des ressources naturelles Congolaises selon Stearns (2018). En effet, la région du Nord-Kivu est une région extrêmement riche en minerais tels que le diamant, le cuivre, l’or ou encore le coltan qui est aujourd’hui indispensable pour la fabrication d’appareils électroniques et qui s’y trouve à près de 80 % (Langlois, 2019).
Ces ressources précieuses sont, comme on peut l’imaginer, convoitées par les pays voisins et par de grandes puissances internationales qui sont soupçonnées de fournir des armes aux milices en échange de ces minerais, contrôlés et illégalement exploités par ces groupes armés. (Sally, 2024).
Les réalités en chiffres
Le Haut-Commissariat des Réfugiés des Nations-Unis présente la crise comme étant « l’une des situations humanitaires les plus complexes au monde » (2024). A ce jour, la guerre du Kivu c’est :
6,4 millions de personnes déplacées en interne, ce qui fait du Congo l’un des premiers pays ayant un grand nombre de populations déplacées internes.
Plus d’1 million de réfugiés et demandeurs d’asiles en Afrique
Plus de 520 000 réfugiés et demandeurs d’asiles en RDC
2,7 millions d’enfants sont privés d’éducation
Entre des violences sexuelles, des exécutions arbitraires, l’exploitation des enfants dans les mines, des centres de santé détruits, des écoles pillées et encore d’autres violations des droits humains, des organismes et des personnes de bonne volonté nous autorisent à souffler par l’espoir qu’ils redonnent aux populations.
L’aide humanitaire en RDC
La complexité de la crise et la situation alarmante interpellent l’UNICEF qui a lancé des actions, notamment celle qui soutient la réinsertion des enfants soldats. Présente sur place depuis 1963, jusqu’ici l’équipe a réussi à :
Vacciner 1,9 millions d’enfants contre la rougeole
Faciliter l’accès à l’eau potable à plus de 796 000 personnes
Prendre en charge plus de 319 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë
Faciliter l’accès aux infrastructures d’hygiène à plus de 365 000 personnes
Les entreprises du prix Nobel de la Paix, le professeur Denis Mukwege, pour les victimes de viol et de la sœur Angélique Namaika pour la réinsertion des femmes dans la société sont aussi à saluer.
En conclusion de cet article qui a été un survol des massacres subis à l’Est de la République Démocratique du Congo, il est temps pour chacun d’entre nous de s’informer profondément sur ce sujet car la situation humanitaire depuis des décennies est de plus en plus alarmante. Faire un don, partager une vidéo sur les réseaux pour l’algorithme et en parler autour de nous pour attirer l’attention sont de petites actions que nous pouvons faire à notre niveau pour sauver ces vies.
Références
Savoye, L., Bonneau, C., Bellanger, E., Carpentier, A., (2024). M23 au Nord-Kivu : comment l’est de la RDC plonge dans un effroyable chaos. Le Monde Afrique. M23 au Nord-Kivu : comment l’est de la RDC plonge dans un effroyable chaos
Filip Reyntjens, The Great African War Congo and Regional Geopolitics 1996-2006, 2009, 327 p. (ISBN 978-0-521-11128-7, lire en ligne [archive])
Jason Stearns, « L’ancrage social des rébellions congolaises. Approche historique de la mobilisation des groupes armés en République démocratique du Congo », Afrique contemporaine, vol. 265, no 1, 2018, p. 11–37 (ISSN 0002-0478, DOI 10.3917/afco.265.0011, lire en ligne [archive]
Langlois, S. (2019). Du sang dans nos cellulaires. CBC Radio Canada. https://ici.radio-canada.ca/info/2019/05/coltan-republique-democratique-congo-mines-enfants
Sally (2024). CONGO: LE GÉNOCIDE SANS FIN. [Réel Instagram]. Instagram. https://www.instagram.com/reel/C3BK_yOovCe/?utm_source=ig_web_copy_link&igsh=MzRlODBiNWFlZA==
UNHCR (2024). Urgence en République démocratique du Congo. Urgence en République démocratique du Congo
UNICEF (2024). La République démocratique du Congo, pays de toutes les urgences. La République démocratique du Congo, pays de toutes les urgences - UNICEF
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